Donner du sens. C'est ce que le président de la République s'est appliqué à faire, en préambule de sa conférence de presse organisée mardi matin 8 janvier, à l'Elysée. Nicolas Sarkozy est ainsi revenu sur l'expression "politique de civilisation" qu'il avait eue lors de ses vœux aux Français le 31 décembre 2007. Pour lui, la politique de civilisation doit répondre aux questions : comment "remettre l'homme au cœur de la politique", "réhumaniser la société", "mettre le changement indispensable au service de l'homme" ?
Le président a ensuite décliné les réformes pour 2008 qui mettront en place cette "politique de civilisation" :
Institutions. "Je souhaite que le préambule de notre Constitution soit complété pour garantir l'égalité de l'homme et de la femme, pour assurer le respect de la diversité et ses moyens, pour rendre possibles de véritables politiques d'intégration, pour répondre aux défis de la bioéthique."
Croissance. M. Sarkozy a déclaré qu'il souhaitait modifier les instruments de mesure de la croissance française. "Nous ne pouvons pas espérer changer nos comportements et nos façons de pensée si nos critères de la richesse restent les mêmes", a-t-il déclaré. "Nous avons besoin de prendre en compte la qualité et pas seulement la quantité pour favoriser un autre type de croissance. Il faut changer notre instrument de mesure de la croissance." Le président a chargé deux Nobel d'économie, Joseph Stiglitz et Amartya Sen, de réfléchir à ces instruments de mesure.
Environnement. M. Sarkozy est prêt à "recourir à la clause de sauvegarde" sur les OGM, s'il y a des "doutes sérieux" sur ceux qui sont cultivés en France, a-t-il déclaré. "Si la haute autorité sur les OGM, qui se prononce demain, soulève des doutes sérieux sur les OGM actuellement cultivés en France, je suis disposé à recourir à la clause de sauvegarde, jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème".
Education. Le président de la République a annoncé le lancement en 2008 de dix "projets de rénovation universitaire" pour lutter contre le "délabrement" des universités françaises. "Nous devons refaire des universités où on a envie d'étudier, où on a les moyens d'étudier, qui soient des lieux de convivialité et d'effervescence intellectuelle", a expliqué le chef de l'Etat, soucieux d'"offrir à nos étudiants un cadre et des conditions de vie à la hauteur de l'idée que nous nous faisons de la place du savoir dans notre civilisation".
Audiovisuel public. Nicolas Sarkozy a annoncé le lancement d'une réflexion sur la suppression totale de la publicité sur les chaînes de télévision publiques. Ces chaînes publiques "pourraient être financées par une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et une taxe infinitésimale sur les chiffres d'affaires des nouveaux moyens de communication comme l'accès à Internet ou la téléphonie mobile", a-t-il dit.
Travail et pouvoir d'achat. Le chef de l'Etat s'est prononcé pour un élargissement et une augmentation de la participation et de l'intéressement qui permettent aux salariés de toucher "la part qui leur revient dans le succès des entreprises". Il a souhaité que la participation et l'intéressement puissent s'étendre à toutes les entreprises, y compris celles qui comptent moins de 50 salariés. "Il n'est pas acceptable qu'une entreprise qui fait beaucoup de bénéfices ne récompense pas ses salariés. (...) Un doublement ou un triplement de la réserve de participation ne me choquerait pas."
35 heures. Prié de dire s'il souhaitait que cette année soit celle de la fin des 35 heures, il a répondu : "Pour dire les choses comme je les pense, oui."
Immigration. Nicolas Sarkozy a réclamé qu'en matière d'immigration, la France aille "jusqu'au bout d'une politique fondée sur des quotas". Le président de la République a également souhaité la création d'une juridiction spécialisée dans le droit des étrangers. Il a indiqué souhaiter "une juridiction qui s'occupe du droit des étrangers", alors qu'à l'heure actuelle le droit dans ce domaine relève de tribunaux ordinaires, non spécialisés.
Ville. Nicolas Sarkozy a défendu à nouveau l'idée d'un "Grand Paris", promettant de ne pas "laisser (le) projet s'enliser", car "la situation de l'agglomération parisienne est devenue inacceptable". Cette question fait débat à quelque deux mois des municipales qui voient le maire PS Bertrand Delanoë briguer sa propre succession face à Françoise de Panafieu (UMP).
Santé. Nicolas Sarkozy a appelé à un "changement complet de gouvernance de l'hôpital, de fond en comble" en 2008 parce "que l'hôpital n'est plus gouverné". "Malgré le dévouement et la compétence des médecins et des équipes para-médicales, l'hôpital est en déshérence et les 35 heures lui ont porté le coup de grâce", a estimé le chef de l'Etat. Il a souligné qu'il fallait aussi transformer "les structures hospitalières sous-utilisées pour accueillir des personnes âgées qui ont du mal à trouver un hébergement adapté à leurs besoins". Au passage, M. Sarkozy a insisté "sur la nécessité de garantir à tous un égal accès à la qualité des soins, quels que soient les moyens de chacun, quel que soit le territoire et quel que soit le quartier. Il faut qu'un effort soit fait en faveur des services d'urgence, qu'on aide les jeunes médecins à s'installer dans les cantons ruraux, dans les banlieues".
Capitalisme. M. Sarkozy a déclaré que la France ne se laisserait pas faire "face à la montée en puissance des fonds spéculatifs extrêmement agressifs et des fonds souverains". Il a expliqué qu'il souhaitait faire de la Caisse des dépôts et des consignations (CDC) "un instrument de cette politique de défense et de promotion des intérêts économiques primordiaux de la nation". "La France assume le choix politique, le choix stratégique de protéger ses entreprises, de leur donner les moyens de se défendre et de se développer", a-t-il ajouté.
Vie privée. Au sujet de sa liaison avec Carla Bruni, M. Sarkozy a indiqué que c'était "du sérieux". A propos d'un mariage éventuel, il a répondu : "il y a de fortes chances pour que vous l'appreniez quand ce sera déjà fait", précisant que "ce n'est pas le JDD [l'hebdomadaire à l'origine des rumeurs sur un mariage éventuel du président avec Carla Bruni] qui fixera la date".
Remaniement ministériel. Au sujet d'un éventuel remaniement du gouvernement, il a indiqué qu'il était "sûr qu'il y en aura un, mais pas maintenant".
Le président a ensuite décliné les réformes pour 2008 qui mettront en place cette "politique de civilisation" :
Institutions. "Je souhaite que le préambule de notre Constitution soit complété pour garantir l'égalité de l'homme et de la femme, pour assurer le respect de la diversité et ses moyens, pour rendre possibles de véritables politiques d'intégration, pour répondre aux défis de la bioéthique."
Croissance. M. Sarkozy a déclaré qu'il souhaitait modifier les instruments de mesure de la croissance française. "Nous ne pouvons pas espérer changer nos comportements et nos façons de pensée si nos critères de la richesse restent les mêmes", a-t-il déclaré. "Nous avons besoin de prendre en compte la qualité et pas seulement la quantité pour favoriser un autre type de croissance. Il faut changer notre instrument de mesure de la croissance." Le président a chargé deux Nobel d'économie, Joseph Stiglitz et Amartya Sen, de réfléchir à ces instruments de mesure.
Environnement. M. Sarkozy est prêt à "recourir à la clause de sauvegarde" sur les OGM, s'il y a des "doutes sérieux" sur ceux qui sont cultivés en France, a-t-il déclaré. "Si la haute autorité sur les OGM, qui se prononce demain, soulève des doutes sérieux sur les OGM actuellement cultivés en France, je suis disposé à recourir à la clause de sauvegarde, jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème".
Education. Le président de la République a annoncé le lancement en 2008 de dix "projets de rénovation universitaire" pour lutter contre le "délabrement" des universités françaises. "Nous devons refaire des universités où on a envie d'étudier, où on a les moyens d'étudier, qui soient des lieux de convivialité et d'effervescence intellectuelle", a expliqué le chef de l'Etat, soucieux d'"offrir à nos étudiants un cadre et des conditions de vie à la hauteur de l'idée que nous nous faisons de la place du savoir dans notre civilisation".
Audiovisuel public. Nicolas Sarkozy a annoncé le lancement d'une réflexion sur la suppression totale de la publicité sur les chaînes de télévision publiques. Ces chaînes publiques "pourraient être financées par une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et une taxe infinitésimale sur les chiffres d'affaires des nouveaux moyens de communication comme l'accès à Internet ou la téléphonie mobile", a-t-il dit.
Travail et pouvoir d'achat. Le chef de l'Etat s'est prononcé pour un élargissement et une augmentation de la participation et de l'intéressement qui permettent aux salariés de toucher "la part qui leur revient dans le succès des entreprises". Il a souhaité que la participation et l'intéressement puissent s'étendre à toutes les entreprises, y compris celles qui comptent moins de 50 salariés. "Il n'est pas acceptable qu'une entreprise qui fait beaucoup de bénéfices ne récompense pas ses salariés. (...) Un doublement ou un triplement de la réserve de participation ne me choquerait pas."
35 heures. Prié de dire s'il souhaitait que cette année soit celle de la fin des 35 heures, il a répondu : "Pour dire les choses comme je les pense, oui."
Immigration. Nicolas Sarkozy a réclamé qu'en matière d'immigration, la France aille "jusqu'au bout d'une politique fondée sur des quotas". Le président de la République a également souhaité la création d'une juridiction spécialisée dans le droit des étrangers. Il a indiqué souhaiter "une juridiction qui s'occupe du droit des étrangers", alors qu'à l'heure actuelle le droit dans ce domaine relève de tribunaux ordinaires, non spécialisés.
Ville. Nicolas Sarkozy a défendu à nouveau l'idée d'un "Grand Paris", promettant de ne pas "laisser (le) projet s'enliser", car "la situation de l'agglomération parisienne est devenue inacceptable". Cette question fait débat à quelque deux mois des municipales qui voient le maire PS Bertrand Delanoë briguer sa propre succession face à Françoise de Panafieu (UMP).
Santé. Nicolas Sarkozy a appelé à un "changement complet de gouvernance de l'hôpital, de fond en comble" en 2008 parce "que l'hôpital n'est plus gouverné". "Malgré le dévouement et la compétence des médecins et des équipes para-médicales, l'hôpital est en déshérence et les 35 heures lui ont porté le coup de grâce", a estimé le chef de l'Etat. Il a souligné qu'il fallait aussi transformer "les structures hospitalières sous-utilisées pour accueillir des personnes âgées qui ont du mal à trouver un hébergement adapté à leurs besoins". Au passage, M. Sarkozy a insisté "sur la nécessité de garantir à tous un égal accès à la qualité des soins, quels que soient les moyens de chacun, quel que soit le territoire et quel que soit le quartier. Il faut qu'un effort soit fait en faveur des services d'urgence, qu'on aide les jeunes médecins à s'installer dans les cantons ruraux, dans les banlieues".
Capitalisme. M. Sarkozy a déclaré que la France ne se laisserait pas faire "face à la montée en puissance des fonds spéculatifs extrêmement agressifs et des fonds souverains". Il a expliqué qu'il souhaitait faire de la Caisse des dépôts et des consignations (CDC) "un instrument de cette politique de défense et de promotion des intérêts économiques primordiaux de la nation". "La France assume le choix politique, le choix stratégique de protéger ses entreprises, de leur donner les moyens de se défendre et de se développer", a-t-il ajouté.
Vie privée. Au sujet de sa liaison avec Carla Bruni, M. Sarkozy a indiqué que c'était "du sérieux". A propos d'un mariage éventuel, il a répondu : "il y a de fortes chances pour que vous l'appreniez quand ce sera déjà fait", précisant que "ce n'est pas le JDD [l'hebdomadaire à l'origine des rumeurs sur un mariage éventuel du président avec Carla Bruni] qui fixera la date".
Remaniement ministériel. Au sujet d'un éventuel remaniement du gouvernement, il a indiqué qu'il était "sûr qu'il y en aura un, mais pas maintenant".
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